Christian Viguié

Aux Éditions Rougerie

     Petites Écritures, 1996.

     Économie d’un paysage, 1999.

     La dure lumière,  2001. (Prix Antonin Artaud 2003, prix du jury des           

     lecteurs de Rodez 2003).

     Juste le provisoire,  2004.

     Cheminements Passages,  2007.

     Autres choses 2010

    Commencements 2013

    Limites (dessins d’Olivier Orus) 2016

   Damages approche graphique de Olivier Orus, mai 2020 (Prix Mallarmé 2021), aux éditions Le bruit des autres

Poésie:   

    Le carnet de la roue,  1999.

Théâtre:

     Pour les oiseaux ou les fous  ou les derniers jours du Caravage , 2001.

     Nuits d’été, 2012

Récit:

     Le jardin, 2001.

Roman:

     Un homme inutile,  2002.

     Le vieux Maître, 2003.

Nouvelles:

     Guerres sur fond bleu, 2006.

Essais:

    Partis pris I : Lettres à René Pons, 2009.

Partis pris II: Poésie et politique, 2009.

    Partis pris III: Esthétiques, 2010.

Entretien:

    René Rougerie, une résistance souveraine (livre accompagné d’un DVD) 2010.

Christian Viguié

Chez d’autres éditeurs

Romans, récits, nouvelles

    Des rois dans les arbres, roman (éd. Le mot fou) 2010.

    Comme un chemin, récit (éd.Circa 1924)  2006.

   Baptiste l’idiot, roman (éd. Le mot fou) 2014  Prix Murat 2015 (Italie)

   Passé décomposé, roman policier (éd. Le geste noir) 2015

   Traverser la nuit, nouvelles avec Franck Bouysse (éd.Page et plume/Rougerie) 2020

   La naissance des anges, roman (éd. Les monédières ) 2020

Poésie:

    L’âge est de rompre (éd. Europe)  prix étudiant de la jeune poésie 1986

     Paysage dans la neige (éd. L’Arbre à paroles) 1996

     Fables (éd. L’Arrière-pays) 1996

     Le livre des transparences et des petites insoumissions (éd. Le dé bleu) prix Max-Pol    

     Fouchet 1997

     Biographies (éd. Tarabuste) 1996, prix Emile Snyder 1993

    Contre-chant, images de Jacques Hemery (éd. Propos ) 2003

     Des oiseaux (éd. Le cadran ligne 2009)

    Outre mesure (éd. Dernier Télégramme 2013 ) dessins d’Olivier Orus

   Route(s) (éd.Mars-A) 2021 dessins d’Olivier Orus

Fusain (éd. La Cadran Ligné)2021

Ballade du vent et du roseau (éd. La Table Ronde) 2022

Divers:

      L’éternité chavirée – scénario de Christian Viguié, histoire originale de Jean-Charles

      Wolfarth

      Les dits devants, CD avec Bernard Noël, Serge Pey… (Ciam)

Livres d’artiste:

      Le jardin des mots, (éd.Ivan Sigg) 1989

      De près ou de loin,  avec Alain Campos (Galerie Horloge, Paris 1991)

      Livre Hop-scène  (éd. Ivan Sigg) 1992

      Roulottes (èd. Les petits classiques du grand pirate) 1993

      Un crochet de l’air (éd. Ivan Sigg) 1994

     Moments (éd. Alain Gimeno, Impromptu n°7) 2014

     Possible indéfiniment (éd. La Regondie 2012) peinture de Philippe Delessert

     Brouillard (éditions de la Regondie 2020) Peintures de Catherine Aerts

Entretien :

    Conjonction d’insubordination (entretiens avec Laurent Albarracin et Laurent Doucet) (éd.      

    La passe du vent 2018)

Quelques textes de C. Viguié :

Il n’y a pas besoin de métaphysique
pour voir ce que je vois
Il suffit d’ouvrir une fenêtre
de regarder le pommier
au milieu du pré
de se dire simplement que l’univers
accouche d’un nouveau silence
et accueille la rondeur d’une pomme
 
Ainsi devant moi
tombent la rougeur d’un silence
le soleil d’un silence
quelque chose qu’il faut ajouter ou ôter
pour que tombe une pomme
 
se dresse un arbre
qui n’a ni besoin de mots
ni d’idées
ni de la couleur chatoyante de l’automne
 
Pourtant tombe une pomme
et qu’en tombant
une vérité apparaît
et une autre s’annule
entre ce qui est
et ce qui n’est plus
entre ce qui pourrait advenir
afin de préserver
l’extraordinaire banalité du monde.
 

 
 
Les mots
que tu saisis au creux de ta main
sont aussi lourds que des pierres
Ils te demandent de les reposer
ou de les jeter loin
toujours plus loin
comme des virgules d’oiseaux
avec leurs promesses de silence
 
Après tout
leur fonction est de tomber
de n’indiquer aucun chemin
mais de borner le néant
pareils à des dieux ensommeillés
 
Ainsi tu peux viser un arbre
un ciel
le rouge froissé d’un soleil
ou celui d’un coquelicot
n’importe quel nom perdu
 
tomberont toujours les mots
avec le même étonnement
la même fatalité
que les feuilles ou les pierres.