Né à la fin des années 70. A commencé plusieurs fois des études. Écrit la nuit et peint le jour rarement l’inverse. Nombreuses lectures et nombreuses expositions. A organisé des lectures-rencontres (Poésie Vive) pendant cinq ans et s’est occupé d’une galerie, le memory lane. A reçu le prix Arthur Rimbaud- en 1999, déjà. Vit à la campagne, mais près d’une grande ville.
Quelques-unes de ses publications :
Cette lueur qui habite l’œil, 36° éditions, 2016.
Devenir nuit, 36° éditions, 2014.
Cinq ombres décousues, avec l’artiste Florence Dussuyer, Editions Centrifuges, 2014.
Dubhé, éditions Sang d’encre, 2011.
Lumières passagères, éditions Sang d’encre, 2010.
Un temps d’urgence, Eclats d’encre, 2008.
L’autre Versant ou le silence traversé, Librairie-galerie Racine, 2000.
Les dés du temps n’ont qu’une seule face, Maison de la poésie, 1999.
La Nuit déshabillée, Librairie-galerie Racine, 1997.
Textes dans des ouvrages collectifs :
J’ai embrassé l’aube d’été, La passe du vent, 2004.
Actes de naissances, La passe du vent, 2003.
Textes dans des anthologies :
La Poésie française contemporaine, Cherche-Midi, 2004.
Les Nouveaux Poètes français, Jean-Pierre Huguet éditeur, 2002.
Textes :
J’inscris mes doutes
au front de la vie brève
ce soir je regarde
le ciel s’écorcher
ce soir l’éphémère
est un oiseau rouge
un poème comme un hublot
dans la coque du navire
plus loin que l’alphabet
des bastingages
goutte d’eau
dans l’eau trouble
des naufrages
mon regard sombre
est-ce ça vieillir
n’avoir que des ailes
de papier
un phare à l’horizon
jette ses dernières lumières
et je ne pleure même pas
les murs ont leurs secrets
j’ai les miens
dérisoires et sinueux
comme une vie d’homme
*
Je regarde les ombres qui dansent
sur ton corps, sur le sable brûlant
de ta peau : tu n’es pas là.
Non, tu respires loin d’ici,
près d’un autre fleuve, au bord,
d’autres feux. Tu tiens compagnie
à ma solitude : je vis dans la cécité
des jours sans toi,
les mains dans l’embouchure
errantes et prisonnières
mais vivantes.
*
Il y a les toits de la ville, le silence,
l’après-midi, le ciel blanc,
un train qui passe, un cliquetis de clés,
un sourire dessiné au tableau.
J’écoute, je regarde.
Ton absence est une présence.
C’est toi encore. Je ferme les yeux.