Martine-Gabrielle Konorski est de nationalité française et suisse. Elle est auteure de poésie et musicienne. La poésie l’accompagne depuis toujours. La poésie s’est imposée à moi, entre lumières et ombres et c’est dans le brasier des mots que se construit mon chemin. C’est la musique de la voix et la danse intérieure qui tissent ensemble les mots, tel un ruban de vie. En équilibre sur un fil, dans une pulsation qui frôle parfois la syncope. Son parcours d’écriture a été déterminé par ses rencontres avec l’homme de théâtre, comédien-poète, Vicky Messica, fondateur du Théâtre Les Déchargeurs, ainsi qu’avec l’éditeur-poète Bruno Durocher, prix de poésie de l’académie française, fondateur des éditions Caractères. Elle est auteure de plusieurs livres de poésie, de livres d’artistes, est régulièrement présente dans des revues de littérature et de poésie. Deux de ses livres seront prochainement publiés en édition bilingue, français-italien par les éditions Vita Activa ((Trieste). Elle est régulièrement auteure d’articles, de portraits, d’entretiens. Parmi ses derniers travaux on peut notamment citer ceux réalisés dans Les Carnets d’Eucharis : Entre 2014 et 2023, sur Paul Auster, Sophia de Mello Breyner Andresen, Annemarie Schwarzenbach, Marina Tsvetaieva, Clarice Lispector, Emily Dickinson, Sharunas Bartas, Kathleen Raine, Alberto Giacometti, Pippo Delbono ; entretiens avec Esther Tellermann, André Markowicz, Michèle Duclos, Etienne Faure ; Direction du Hors-Série : Edmond Jabès, dans la nuit d’encre et de sable.
Elle participe également à des lectures à l’occasion du Printemps des Poètes ou d’autres manifestations et réalise des créations au théâtre, dialogues harmoniques entre poésie et musique.
Martine-Gabrielle Konorski est administrateure de l’Union des Poètes & Cie, membre du comité de rédaction de la revue Les Carnets d’Eucharis, collabore à la revue culturelle A la Page, et au Magazine Rebelle(s). Elle a été présidente du jury du concours « Faites des mots en prison », organisé par le Ministère de la justice.
Martine-Gabrielle Konorski a mené une carrière internationale dans la communication, en France et aux Etats-Unis, après des études supérieures de droit, d’anglais et de sciences-politiques.
Elle est Chevalier dans l’Ordre National du Mérite.
CONTACT :
06 12 30 12 96
Poésie :
Martine-Gabrielle Konorski, Anthologie, Coll. Poètes trop effacés, Éditions Le Nouvel Athanor, 2023.
Adesso, Éditions Black Herald Press, 2021.
Instant de Terres – avec des peintures de C. Cyvoct, (Préf. N. Riera), Éditions L’Atelier du Grand Tétras, 2021 (Ouvrage publié avec l’aide du Conseil Régional de Bourgogne Franche-Comté).
Bethani suivi de Le bouillon de la langue, (Préf. E. Moses),Éditions Le Nouvel Athanor, 2019.
Une Lumière s’accorde, (Préf. A.Paoli – Postf. C. Bohi), Éditions Le Nouvel Athanor, 2016 et éditions Vita Activa (Trieste) bilingue français-italien (À paraître).
Je te vois pâle… Au loin, (Préf. JL. Maxence), Éditions Le Nouvel Athanor, 2014 – Prix « Poésie Cap 2020 » et éditions Vita Activa (Trieste) bilingue français-italien (À paraître).
Sutures des saisons, Éditions Caractères,1987.
Eclarissences, Éditions La Lettre Volée, 2025 (À paraître).
Livres d’artistes :
Bandes d’Artistes,avec la peintre C. Valcke, Éditions Lieux Dits, 2021
Et Si C’était Là- Bas, avec la peintre M. Boccara, Éditions Les Cahiers du Museur, coll. A Côté, 2020.
Autres ouvrages :
Edmond Jabès, dans la nuit d’encre et de sable, Hors-Série sous la direction de MG. Konorski, Éditions Les Carnets d’Eucharis, 2023.
L’Athanor des Poètes, Éditions Le Nouvel Athanor, 2023.
Cent Frontières, Jeudi des mots, Éditions Pourquoi viens-tu si tard ? 2023.
L’Ephéméride, feuilles détachées, Éditions Pourquoi viens-tu si tard ? 2022.
La Forêt des Signes, Claude Ber, 2020.
Le livre Parlé, Éditions Unicité, 2019.
Femmes, Poésie et Liberté, 2016-2017, 2018, 2019-2020.
Terres de Femmes, 2015.
Revues littéraires :
Les Carnets d’Eucharis, Terres de Femmes, Diérèse, L’étrangère, Les Cahiers du Sens, Poésie Première, Phoénix, La Revue Alsacienne de Littérature, Midi, Le journal des Poètes, Écrits du Nord, Paysages Écrits, Décharge, Incendits (autour du sculpteur Georges Jeanclos), Coup de soleil, Phaéton, Europe, La Cause littéraire, Quinzaines, Le Monde (Transpoésie), L’Eveil de Normandie, Transfuge, L’œil d’Olivier, Radio Libertaire, RCJ, Au Féminin.com, Recours au Poème, Poezibao, Terre à Ciel, Levure Littéraire, Sitaudis, Traversées, Papiers Collés, Le Journal des Ressentis, Levure Littéraire, Poezia Dzisiaj (en polonais), RAI – Radio italienne (en italien), A la Page.
Théâtre et autres lieux :
Speranza, création orchestrale de Frédéric Ligier, poèmes de Martine-Gabrielle Konorski, chantés par Laure Striolo (Soprano), Orchestre d’harmonie de Pantin, 2023.
Bethani, création pour voix et percussions -Théâtre du Nord-Ouest, Paris, 2022.
Où revenir? exposition des peintures de C. Valcke et du poème de MG. Konorski au Prieuré de Serrabona, Pyrénées Orientales, 2022. – Accords, création pour voix et piano – Théâtre Les Déchargeurs, Paris, 2018.
Textes choisis :
Tenir les jours
à ciel ouvert
Jusqu’au reflet
du Noir
Jusqu’à la lueur
impalpable
de l’aube
Jusqu’au bleu
qui invente
les matins
des grands voyages.
Départ annoncé.
Bleu franc
à travers la vitre
Ébullition d’un réveil
en saccades
Un jour d’affres
au tracé monotone
Mais la joie
de garder ton sommeil
au cœur
de mes tempêtes
Plus désespérément que jamais.
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La cassure du silence
et les pieds dans le vide
Une marche dans la rue
des jours
Le noir des chants
muets
Dans l’ombre mêlée
des pas et des portes
l’accélération d’une ronde
vers le soleil
Entrée dans la danse.
Grand silence entre le zéro
et l’infini
Vision de tissus blancs
lointainement
accrochés à un pan de ciel
Bois flottés
échoués entre les galets
L’appel d’un grand vent
Les mots bouillonnants
d’une phrase qui se cherche
éclose sous le regard
bleu sombre
des yeux miroir
d’orage
L’éclipse d’un adieu
toujours à flanc de terre
Et tes cheveux
En flots de la bourrasque
L’air de ce jour.
Sur l’argile rouge
toutes les encres
ont séché le temps
L’air du soir
est lourd
sur le dos des oiseaux
Le rêve d’un chant
d’amour
a rapproché le ciel
Mais le cri de ton nom
ne peuple plus la terre
Absence infinitive.
Pas de regrets
Le vent sifflait
entre les branches déchirées
Au noir
des zébrures
d’une aurore cerisée
Là où le jour se tient
dans sa lumière
Commencement
des heures
lorsque l’instant
se cogne aux pierres
au revers des noms
de l’Ici
battu par l’orage
Effacement du vivre.
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A contre-jour
les bouquets inconnus
la traverse du soir
Au – delà du vent
large
l’envol au ciel
des papillons
A l’aplomb du champ noir
le cri solitaire
des grands oiseaux
Nos pas sur le chemin
de pierres
Comme lettres dans l’encre
Tremblement du mystère.
Elles étaient revenues
Au battement des ailes
étirées jusqu’au loin
Leurs pattes en échasses
ont touché terre
sur la pointe
Le regard perdu
l’air inquiet
elles avançaient
vers nous
Elles étaient revenues
avaient quitté le V du ciel
pour nous dire le printemps
la confiance des saisons
sur le bord d’une planète
La nôtre
Dans la nuit des grues.
extrait de : Martine-Gabrielle KONORSKI, Anthologie, Collection Poètes Trop Effacés, Ed. Le Nouvel Athanor, 2023.