Barbara Le Moëne

Partage son temps entre Lyon et la Catalogne. Diplômée de l’EMLyon, tour à tour cadre commerciale, professeure agrégée, formatrice, se rend compte qu’elle a vécu longtemps un peu à côté d’elle-même et décide de se consacrer pleinement à la peinture et à l’écriture.

Cultive le respect du vivant, attentive à cueillir des parcelles de beauté et d’intelligence dans un monde qui malmène trop souvent nature, bêtes et hommes. Poésie et peinture lui sont en cela indispensables. Expose régulièrement ses créations picturales depuis 2017.

Ses peintures, dessins et poèmes sont une tentative de déchiffrement du monde et du mystère du vivant, en même temps qu’un chemin de découverte de soi.

 

Écrits

Recueils :

  • Encres marines, cent poèmes sur la mer, Z4 éditions, 2019
  • Lieux. Exils, voyages, éditions L’Harmattan, 2017, préface de Philippe Tancelin
  • Sur la poussière du chemin, éditions Léda, 2010 (épuisé)
  • Passe et demeure, éditions Manoirante, 2009 (épuisé)

Participation aux revues :

Traction-Brabant, Ecrit(s) du nord, Contre-Allée, Cabaret, Verso, Bacchanales, Art’en ciel

Sur le net : Recours au poème, Terre à Ciel, Lichen, Dailleurs poésie, Incertain regard

Ouvrages collectifs de La Cause des causeuses : Fraternellement Charles Juliet, éditions Jacques André ; Aiguillages et La farandole des chaussures, coll. Vendanges poétiques

Expositions

  • Exposition personnelle –Hôtel Centre del Mon- Perpignan, mai 2019
  • Exposition collective Expressions françaises – Perpignan, avril 2019
  • Biennale internationale Val-de Saône – Albigny, mars 2019
  • Salon international de Valmy – Argelès-sur-Mer, septembre 2018
  • Symposium Catalan des Arts – St-Génis des Fontaines, août 2018
  • Salon Dessin et peinture à l’eau – Paris, Grand-Palais, février 2018
  • ­Salon Lyon Art Paper – Lyon, Palais de Bondy, octobre 2017

 

Textes de Barbara Le Moëne :

 

Face à la mer

à l’univers ouvert par une fenêtre sur la mer

je demeure inhabitée mais

la mer est promesse

à renaître à revivre

à mouvoir le pinceau à chaque vers

fou qui voudrait posséder la mer

Encres marines, cent poèmes sur la mer, Z4 éditions

 

rampe au loin la mer

sur le ventre

pas tranquille

travaillée de l’intérieur

comme un poème

remue davantage vers la frange

le bord où ça bouillonne encore

Encres marines, cent poèmes sur la mer, Z4 éditions

 

 

retour des rouleaux mais plus maîtrisés

— bave encore abondante

aux babines de la mer

mer gronde encore un peu

— chien au poil soyeux de la mer

doucement grondante pas effrayante

sous la lumière qui arase les reliefs

Encres marines, cent poèmes sur la mer, Z4 éditions

 

 

La ville le soir sur mes paupières

pose un calque

avec un quadrillage

aux angles durs d’immeubles

de fenêtres de rues d’itinéraires

et parfois mes yeux tombent

dans quelques poches

plus noires

trouées décharnées des chantiers

soudain comme un estuaire

surgit une place

un espace ouvert

un pan de ciel plus clair

où le regard peut se poser

papillon effaré

Lieux. Exils, voyages, L’Harmattan

 

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